Dessiner le flamenco en direct en se laissant prendre par la sensorialité de l’artiste…Voilà comment, en une poignée de secondes, le mouvement prend forme sans qu’il soit possible de l’arrêter…
Cette nouvelle pratique est née en 2013 à Mont de Marsan, pendant le festival Arte Flamenco et Serge AIROLDI, écrivain, lui a donné son nom : LA FLAMENSCOPIE.
A l’image de l’écriture automatique du rouleau de Jack KÉROUAC, Marc DUBOS croque à l’infini, ce mouvement vécu sur le vif et nous restitue cette émotion instantanée.
De la main gauche, il enroule le rouleau de papier, de la droite, Marc DUBOS dessine en direct, dans les salles de spectacle. Il y prend le flamenco sur le vif, autant réceptif à l’univers sonore que visuel.
Il ne se donne pas le temps de s’attarder sur un visage, un costume, même si tous les éléments scéniques, au bout du compte du rouleau de papier, sont bien enregistrés. Il dessine d’un trait un socle pour toutes les figurines qui défilent sous ses mains, un socle qui pourrait être le plateau, la seule limite en bas de page pour cadrer ses personnages.
Lui-même semble vide, il lâche prise, les mains au clavier bien tempéré. Ce qu’il restitue, tel un photographe se lit parfaitement. Il y a dans ses rouleaux de papiers une danse sonore, sans commentaire : des lignes, des courbes, des trajectoires. Il tague, il graphe. Et la danse, cet art que l’on dit éphémère s’inscrit. Choréologue, notateur, loin des méthodes traditionnelles de notation, il sert la danse et danse lui-même.
MARC DUBOS dessinateur © 2024